Texte Georg Büchner (fragments complets). Traduction de Bernard Chartreux, Eberhard Spreng et Jean-Pierre Vincent.
Mise en scène François Orsoni
Dramaturgie Muriel Ryngaert

Costumes Judith Deluze et Muriel Ryngaert 
Lumières Jean Luc Chanonat
Décor David Bersanetti
Effets spéciaux Pierre Olivier Persin

Avec Alban Guyon, Lisa Guédy, Mathieu Genet, Monique Hermant Bosson, Gaëtan Kondzot, Eric Peuvrel et Thomas Landbo

Co-production CTC, Ollandini Voyages

Création à Olmi-Cappella, dans le cadre des 5e Rencontres Internationales de Théâtre (ARIA), juillet 2002


À PROPOS

Loin de nous l’idée de réduire l’œuvre de Büchner qui aura tant subi les grandes interrogations historiques d’exégètes savants, mais face à ce texte en points de suspension, ouvert à tous vents et à multiples questions, face à ce texte légendaire, fragmenté et lacunaire il nous est venu simplement l’idée d’y aller tous ensemble et de le construire nous-mêmes. Dans ce texte à plusieurs versions, fragmenté mais peut-être volontairement, dans ce texte brut qui en appelle déjà à la dramaturgie moderne, nous avons trouvé le collectif. Le choix d’un ordre, d’une version plutôt qu’une autre n’a donc pas  été prédéfini à l’avance mais suivra le cours des répétitions. Le choix d’un chemin ne revient donc pas à un seul, soit l’auteur, le dramaturge ou le théoricien, mais à tous. L’urgence s’est construite sur les personnages, les caractères à camper. La folie de Woyzeck, l’érotisme inconscient de Marie, le raisonnement du Docteur, horizontal, contre celui du Capitaine, vertical, la séduction du Tambour-major, le travail et le texte sont bel et bien partis du corps et du jeu des acteurs. Pour ce texte qui semble si ardu parce que sa construction reste en suspend, le pari est de laisser la dimension dramaturgique remonter du texte éparpillé et du désir et plaisir des acteurs à incarner les personnages. De là le fil se nouera le plus tard possible. L’œuvre, dans sa dimension dramaturgique expérimentale est plus que séduisante, et c’est bien par ce biais que nous l’entreprenons. Au moment d’écrire ce texte, rien n’a été décidé dramaturgiquement alors même que prévaut pour ces divers fragments un choix d’avance, pour que la linéarité de l’histoire se déroule plus traditionnellement. C’est un petit danger qui permet la plus grande ouverture de sens, et c’est bien ce que propose au fond le texte. Peut-être cette ouverture se refermera-t-elle sur un choix d’évidence, un chemin, le nôtre. Sûrement pas le seul et pas forcément le meilleur. Mais nous l’emmènerons à travers les villages corses, nous emmènerons cette histoire allemande dans la nature insulaire. Vous verrez la folie, mais pas celle que l’on croit, vous verrez l’amour et son conjoint le crime, mais nous ne savons pas encore dans quel ordre. Et ce que vous verrez sera peut-être inachevé mais qui sait quand se termine une œuvre ? Et de l’histoire nous retiendrons cela:  Woyzeck est fou mais pas plus que le monde. Woyzeck est criminel mais pas plus que le monde. Le docteur et autres notables, ceux qui sont du côté de la raison et de la morale, sont, croyez-le bien, tous responsables du crime ici commis. Vous verrez comme c’est drôle.


Diffusion

Tournée d’été en Corse, août 2002 (Felicetto, Miomo, Centre de détention de Casabianda (détenus), Cervione, Bonifacio, Sainte Lucie de Porto-Vecchio, Petreto Bichisano, Serra di Ferro, Pietrosella)
Création à Olmi-Cappella dans le cadre des 5e Rencontres d’Art de Haute Corse (ARIA), juillet 2002


VIDÉO (TRAILER)


VIDÉO (La tournée Woyzeck en Corse)


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