Texte Pier Paolo Pasolini (traduction française de Jean-Pierre Pancrazi)
Mise en scène François Orsoni 
Dramaturgie Muriel Ryngaert

Lumières Jean-Luc Chanonat  

Décor et vidéo David Bersanetti

Avec Foued Nassah

Co-production CTC, Ollandini Voyages

Création au théâtre Kallisté, Ajaccio, mai 2000


À PROPOS

Pier Paolo Pasolini est poète, romancier, cinéaste et militant. Et d’autres choses encore. Inventeur d’une langue, inépuisable créateur de formes, il n’a eu de cesse, par ses oeuvres multiples, par ses réflexions et ses engagements de se battre contre ; contre une bourgeoisie sclérosée et sclérosante, ivre de pouvoir, contre le fascisme, contre les institutions, l’hypocrisie et le mensonge. Pasolini a cherché la vérité, en regardant les hommes, ce qu’ils ont de plus médiocre et de plus glorieux. Héros tragique de son époque, haï et adulé, banni et couvert d’honneur, persécuté par d’absurdes scandales, Pier Paolo Pasolini dérange ceux qui ont oublié d’exister au nom de la possession. Il détient le savoir des hommes qui ont su, par humanisme, et sans haine, regarder le monde. Who is me raconte cela, cette lutte incessante, cette folie des hommes qui rend aveugle, cet amour pourtant de ces mêmes hommes. Mais Who is me, texte en partie autobiographique, écrit à New York en 1966, dans la solitude d’une chambre d’hôtel, nous donne surtout à entendre l’homme blessé par la bêtise de ses pairs mais qui se refuse à capituler, qui garde l’espoir en un peuple. Ici se joue une parole individuelle, intime et pudique. Choisir ce texte, ici et aujourd’hui, c’est rendre hommage à l’homme et son oeuvre, mais c’est surtout, avec lui et pour lui, s’inscrire en résistance contre le mensonge qui nous traverse et réfléchir un instant, le temps d’une représentation, sur ce qu’il y a de possible, ce qu’il y a d’urgent à faire pour que cesse l’aveuglement et que la réalité nous soit donnée à voir, avec ce qu’elle a de meilleure. Entendre Who is me, c’est peut-être faire taire les rumeurs néfastes qui agitent le monde, malade de son propre pouvoir.


Diffusion

Auditorium de Pigna, août 2001
Ménagerie de Verre, Paris, (festival Etrange Cargo), avril 2001
Théâtre municipal de Bastia (festival universitaire), mars 2001
Création en résidence au théâtre Kallisté (Ajaccio), dans le cadre du festival Studio Vidéo Danse, mai 2000


captation intégrale


PHOTOS